samedi 14 juillet 2012

De l'extérieur

Il m'aura fallu ce détour par Madagascar et l'Océan Indien pour élargir ma vue. Pour distinguer les séquences.

Avant ce détour, je vivais l'ordre des apparences consommatrices, happée par le besoin d'appartenir à un écosystème régi par les codes de consommation classique en Occident. "Si tu manges cette marque, alors tu es comme ça; si tu t'habilles avec ça, alors tu es comme ci".
J'imagine Paris avant la Révolution française de 1789 comme une ville de classes, avec une composante aristocratique prégnante. J'imagine Paris à cette époque comme la cité des courtisans, des nobles, de ceux qui font la cour.

Paris a été une ville royale et en porte aujourd'hui la structure. Pour vivre Paris dignement, je me le rappelle souvent.

Dans cette ville royale donc, je m’imprègne de cette royauté tout en étant façonnée par la nature malgache. Mes tantes de Madagascar. Un accès, un rapport à la vie à Madagascar brut. Brut de consommation.

Cette incompressible sentiment que ce l'on vit à un endroit appartient à l'ordre des choses me bouleverse.

Me bouleverse. Cet incompressible sentiment qu'une seule vérité puisse exister au nom de la vérité et au mépris de la diversité humaine me bouleverse. L'être humain et son égo. Nos propres arrangements intérieurs pour édifier des musiques existentielles, apaisantes, rassurantes, compromettantes parfois. L'être humain et son dialogue intérieur.

Me bouleverse.

Paris, 14 juillet 2012. Quelques pas cet après-midi devant le Parc Monceau. Sublime. Aristo. Paris.