vendredi 26 octobre 2012

Silence

C'est la fréquentation de l'immonde qui lave l'homme de sa domestication docile.
C'est cette même horreur qui le place face à ses plus profondes interrogations, devenues visibles et accessibles car libérées des postures sociétales.

Il me faudrait vous parler de cette fille au large sourire qui se construit guidée par ses seuls plaisirs. Dans un monde où règne l'absurde, son langage sera celui de l'insolence.
D'immenses bourrasques pourraient maintes fois menacer son existence. Elle n'aura de rigueur que son absolue ivresse. Face à tant d’absurdités sur la condition des jeunes femmes en ville à Madagascar, qu'aurai-je fait à sa place ?

Il me faudra vous parler de cette violence de l'homme à la maison. Souriant en public, diabolique avec femme et enfants au foyer. Vaincu par des règles sociales sans foi ni loi, l'obligeant à ravaler des ogres de colère, payé pour ne rien gagner. Comment -humilié- trouver sa place dans une société qui promet et qui lui prend beaucoup ? Qu'aurai-je fait à sa place ?


Il faut certainement accepter l'horreur pour nettoyer son propre égo.

dimanche 21 octobre 2012

Psaume 40

J'ai compté fermement sur le Seigneur,
il s'est penché vers moi,
il a entendu mon appel.
Il m'a retiré du puits infernal,
de la boue sans fond.
Il m'a remis debout,
les deux pieds sur le roc;
il a rendu ma démarche assurée.
Il a mis sur mes lèvres un chant nouveau,
un chant de louange pour lui, notre Dieu.
Beaucoup en seront témoins,
ils reconnaîtront l'autorité du Seigneur
et lui donneront leur confiance.
Heureux l'homme qui se fie au Seigneur,
sans un regard
pour ceux qui font pression sur lui
et s'empêtrent dans le mensonge !

samedi 20 octobre 2012

Paris naissance


PARIS.

Je suis née à Paris.

Je n'ai pas eu pris  le temps de naître en France.

France.

Je voudrais naître en France.

Je suis née à Paris.

La France je la conçois dans un cheminement.

Une structure constructive, collaborative.

2012 en mode Paris.

Le reste en mode France.

mardi 16 octobre 2012

Merci

Merci à cette ville.

Merci à cette ville de langue.

Merci à cette langue qui brille et invite à Paris.

Merci la langue française.

Merci Paris.

dimanche 14 octobre 2012

A notre place

Nous sommes partout à notre place.

Avec cette posture optique à 360 degrés.

Le monde embrasse en un sa pluralité.

dimanche 7 octobre 2012

Une histoire, des histoires

L'écriture raconte l'histoire.

Une écriture définie du temps d'avant par les contours de la mer et des collines.

Cette écriture analyse, révise, prolonge l'histoire des miens.

Une histoire définie du temps d'avant par le contour de l'espace cartographique.

La carte de Madagascar.

Une histoire définie aujourd'hui par l'infini des champs, ouverts par les pouvoirs immenses des nouveaux moyens de communication.

Mon masque prend les formes de ce qui m'a été transmis. Le réel, le virtuel, le supposé, le projet, le rapport au pouvoir. A la France.

L'histoire des miens se fabrique par rapport au pouvoir.

Le pouvoir de celui qui parle, de celui qui a l'argent, de celui qui s'instruit, de celui qui déconstruit. Tout cela dans le regard de cette France, mère patrie et providence. La France et son pouvoir sur les miens.

Cet autre

Il y a cet autre qui m'interroge alors que je me contente de vivre à Paris.

Il y a cette autre partie. L'héritage de mes parents.

Leurs velléités de transmission.

Transmission de leur culture qui me redevient étrangère presque à force de vivre Paris.

Vivre Paris ce n'est pas seulement l'habiter physiquement.

C'est aussi rencontrer son âme.

La solution de la marche me convient parfaitement.

J'y rassemble tous mes paradoxes et je vis entière. Entière.

Paris semble se découvrir. Se découvrir au sens propre du terme.

Après tout c'est aussi le programme de mon arrière grand-mère. 

ps note: Edward Hopper au Grand Palais du 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013.

vendredi 5 octobre 2012

La marche

J'ai marché cette nuit.

Entre la nuit et le matin plutôt.

La nuit qui clôture une sortie et inaugure d'une autre. Une autre.

Une autre journée que j'ai scruté, respiré à travers les pierres de Paris ce matin.

Ces pierres, ces constructions, l'histoire.

Ces visages que j'ai croisés. Nombreux, vivants, humains.

Dignes.

Dignes d'être là en marche, avec moi.

Heureuse, vivante, consciente de l'être.

C'est peut-être ça que j'ai cherché ce matin et je l'ai trouvé en marchant.

La sensation de choisir le moment de vivre et de vivre ce moment en marchant.

Merci.

lundi 1 octobre 2012

Ceux alpha

Elles comptent sur eux.

Elles comptent sur des pères.

Elles cherchent ceux alpha, capables de les rassurer.

Elles cherchent cette protection masculine.

Eux où sont-ils ?

Préoccupés à gérer leurs dernières défenses.

Le langage avec les civilisations extérieures déroule ses complexités.

Être en résistance ou de conciliation avec ceux d'ailleurs ?

C'est la question qui noue le destin de ces hommes.

Et nous les femmes ?